l'AG a eu lieu comme toujours le 2 février, pour pouvoir déguster les crêpes de la Chandeleur.Près de 110 personnes présentes dans la grande salle de Capranie, aucune autre grande salle n'étant disponible dans la commune.Parmi les invités: Mmes Espeso et Dibon, adjointes au maire, Chistine Gouardères et Claude Mussat co-présidents du FEP, Virginie Bertoli-Damestoy, présidente d'Anim'Ondres. Dominique, le président des Rebel dancers s'était excusé.
Après le traditionnel mot de bienvenue en gascon par Miquèu et le bilan moral de président (à découvrir ci dessous), les responsables des 7 ateliers :LA BANDA LOUS CHAOUCHE PADERE (Nelly Chasseur) LA CHORALE LOUS ESCLATATS (Joël Streichenberger) LES DANçAÏRES ( Maryvonne Rump)LES GASCONS (Miquèu Baris) LES CHAOUCHE MELODY (Claude Panizzoli) LES QUILLAÏRES (René Labéyrie) LES CANTAÏRES ( Florence Martin) ont présenté chacun leur rapport d'activités .
Le rapport d'activités par le président et le rapport financier par la future ex trésorière Micou ont été adoptés à l'unanimité. Le remplacement au CA de 5 sortants ( Micou Daramy, Nicole Majesté, Maryse Dartiguelongue, Florence Martin et Georges Bénintendi ) et le nombre de candidatures a donné lieu à une modification des statuts adoptée à l'unanimité: le nombre d'administrateurs a été porté de 18 à 21 membres. Les nouveaux élus: Bertrand Léiris, Mélanie Lalanne, Christian Mangeret, M.France Castillon, François Vignaux auxquels s'ajoutent les 3 supplémentaires: Yolande Sarraute, Luc Vandaele et Mathilde Chasseur.
Après les félicitations de mme Espeso pour leur dynamisme, les Eclatés ont dégusté les succulentes crêpes qui ont clôturé cette seizième AG de leur association.
INTRODUCTION PAR MIQUEU BARIS
Com e n’es la tradicion adara desempuish la creacion de l’associacion, e com lo president m’ac a demandat, que vau har lo men petit prosei. N’i a qui van díser : « Dià ! Que va i aver castanha ! Lo vici-president que va reglar los sons comptes… e lo correspondent locau de Sud-Oèst que responarà dens lo jornau, com de costuma, puish qu’es eth qui a, fin finau, tostemps lo darrèr mòt !... » Que non pas ! Lo temps de las nhica-nhacas qu’es passat. Que vau tiéner lo men ròtle, tot simplament, e hà’vs… un cors de gascon, tà que poishquitz emplegar aquera lenga com cau, shens har pecas, medish se ne participatz pas aus cors !
Que’vs vau donc parlar deu mòt « nhac ». Aqueths putas de jornalistas, qui ac saben tostemps tot, qu’emplegan au jorn de uei, vèi te’n saber perqué, lo mòt « nhaca »… qui vien deu vèrbe gascon « nhacar », çò qui vòu díser hà’s petar los caishaus, au pròpi com au figurat ! Qu’estoi lo testimòni, deu temps quan jogavi au rugbi a Gavarret, d’un episòdi famós, qui n’ac pas james coneishut a Ondres, quan un talonaire locau e’s nhaquè l’aurelha deu son esdret… e que se la chapè (pr’amor ne la tornèn pas james trobar…). Aqueth aquí, be n’avè « nhac » ! Desempuish, los jornalistas parisencs, e los auts bilhèu tanben, tà har color locau (deu mijorn), e amuishar qu’an quauquas rèstas de la vielha cultura gascona, qu’an hicat aquera expression au gost deu jorn… en desbrombar qu’aqueth mòt èra masculin en gascon. E qu’an espandit l’expression sus las ondas e suus jornaus « au feminin ». Error grossièra qu’aimarí plan qu’estossi corregida ! Lo Pèir Albaladejo o lo Rogèr Codèrc, en bons occitans, ne s’i serén pas deishats gahar ! Que cau « que las moscas e cambiin d’aso », com auré dit lo purmèr. D’ara enlà, donc, prometetz-me d’emplegar sonque « lo nhac », e d’acaçar deu vòste vocabulari la franchimandejada « la nhaca ». O lavetz, ne mancarèi pas de’m har petar los caishaus sus las aurelhas deus qui parlaràn atau… E que vederàn qu’un bon « nhac » ne pòt pas sonque estar un mòt masculin. Medish deu costat d’Èrm, on jogar au rugbi e’s conjuga au feminin, la hemnas e las hemnòtas deu parçan que’vs diràn : « Nosautas, qu’am lo nhac autant com los òmis ! » Miquèu Baris
BILAN MORAL Inspiré des Pauvres Gens ( La Légende des Siècles, V.Hugo)
L’Homme est amer. Depuis l’enfance musico
Il livre aux fausses notes une rude bataille.
Pluie ou bourrasque, il faut qu’il sorte, il faut qu’il aille
Car les répés l’attendent…Et il s’en va le soir
Alors qu’il fait si bon près de la cheminée
Il s’en va retrouver ceux dont il fit la gloire
Ses Chaouches dont souvent il fit la destinée…
Lui ... Seul, désolé d’apporter à ce groupe l’ennui
Alors que si souvent, jadis, il apportait l’envie
Il s’en va dans l’abîme, il s’en va dans la nuit,
Chercher dans la musique un semblant de survie
Sa femme est au logis, cousant les vieilles toiles
Des blue jeans délavés, des chamarras fanées,
Repassant les chemises, guettant sous les étoiles
Son retour au logis, après maintes tournées…
Elle prend sa lanterne et sa cape…C’est l’heure
D’aller voir s’il revient, si l’ambiance est meilleure
La porte tout à coup s’ouvre, bruyante et claire
Et fait dans la maison entrer un rayon blanc.
Et le vieillard, traînant son imper ruisselant
Joyeux, paraît au seuil et dit « C’est la marine ! »
« C’est toi ! » s’écria-t-elle et contre sa poitrine
Elle prend son mari comme on prend un amant
Oubliant tout d’un coup ses angoisses passées,
Ce cri « c’est la marine » qui rappelle pourtant
Ces retours matinaux, lorsque, peu reluisant
Il venait tout contrit, après bien des nuits folles
S’allonger en ronflant, flageolant des guibolles…
Prenant le lit en marche, comme on prend un bateau
Accrochant sa bouée, ou plutôt son saxo…
« C’est moi » bégayait-il cherchant un second souffle
Mais c’était sa dernière, son ultime répé
Car à s’époumoner et faire de l’esbroufe
On y laisse du jus, on cultive le stress…
Rechercher des contrats, essuyer des reproches
Rameuter les absents, et ceux qui font exprès
De ne pas s’accorder, de sauter une croche
Pour rouscailler après « c’est le bordel ici »
Pendant plus de dix ans, contre vents et marées
Il a mené sa barque en dépit des récifs
Et, fatigué de jouer, lassé de bourlinguer
Il promit à sa femme d’envoyer valdinguer
Tout ce qui jusqu’alors le rendait si jouissif
C’était la dernière séance, la dernière bordée…
Si pourtant il sentait une odeur de pardon
De cette Pénélope au foyer attachée,
Il voyait malgré tout, au fond de son godet
Le souvenir intact d’omelette aux lardons
De canettes de bière, de tournées du patron…
Alors, finies ces belles nuits ? Finies les grandes fêtes ?
On ne peut oublier une vie de pochtron
Et si soixante dix ans, çà compte dans la tête
Si le poids des années plombe la clarinette,
Si le gel de la nuit refroidit les ardeurs
Pourquoi ne pas jouir de bien d’autres splendeurs,
Les Cantaïres on le sait, répètent en journée
Ils ont besoin d’un chef, du moins pour le moment
Pour les dévergonder en des villes lointaines
Dans la Rioja, en Navarre ou à Ousse Suzan,
Et chanter à plus soif, oubliant le présent…
Les Quillaïres aussi, surtout quand il y a René
Profitent du soleil et jouent excellemment…
Car chez eux on ne boit pas : pas de vie dissolue
Sinon comment viser, et surtout dégommer
Toutes ces belles quilles si on a la berlue ?
Et tous ces Eclatés qui pètent de santé
Qui savent quand il faut déguster le boudin
Préfèrent le Gaillac quand il a décanté
Même le Beaujolais, ce vin de citadin…
Doit-il de tout cela effacer la mémoire ?
Doit-il en sa chaumière, en homme solitaire,
Rester auprès du feu, écrire des grimoires,
Ou bien recommencer, comme un célibataire,
Une vie de festayre, et repartir chanter…
Et quand il s’est levé, au petit jour, enfin,
Il avait oublié les tracas de la nuit,
Son épouse éplorée, ses serments oubliés
Ses soixante dix balais, son cerveau embrumé,
Pour crier haut et fort : « Avec les Eclatés,
Je ne sais pas comment je pourrais dire FIN »
M.D
le bureau attentif (pas tous!) aux propos de Florence, rapporteur des Cantaïres
On n'attire pas les mouches avec du vinaigre